Lorsque j’avais 10 ans, j’ai un jour fait une longue promenade en montagne avec mes parents et mon jeune frère, vers un magnifique lac dans lequel mon père projettait de pêcher la truite.
Le chemin était singulier, car très raide avec une succession de collines de plus en plus hautes, et surtout, nous ne pouvions voir qu’une seule colline et son sommet à la fois, celle sur laquelle nous étions en train de monter, tant la pente était forte.
Nous devions littéralement arriver sommet de chaque colline avant de voir la suivante…celle que nous allions devoir monter ensuite !
Bien sûr, comme tous les enfants auraient fait, après la troisième ou la quatrième colline, mon frère et moi commençâmes à harrasser inlassablement nos parents avec la même question : « Quand verrons-nous le lac, est-ce qu’il est derrière cette colline ? »
La réponse de mes parents était invariablement la même : « peut-être que oui, peut-être que non, on ne sait pas ! »
Il fallut encore franchir plusieurs collines et faire plusieurs heures d’effort supplémentaires avant d’enfin atteindre le lac et profiter de sa vue splendide.
Ce petit épisode de mon enfance a refait surface l’autre jour, alors que j’étais le témoin d’un échange « musclé » entre deux bons et honorables amis, d’habitude d’humeur paisible.
Le sujet de leur dispute était commun en soi, mais la partie intéressante résidait dans les différentes croyances que chacun d’eux entretenait à l’évidence sur le sujet.
Leurs croyances respectives étaient totalement irréconciliables, et ils s’en aperçurent heureusement après quelques minutes d’échange tendus, ce qui les conduisit à mettre un terme amical à leur désaccord.
Je me sentis immédiatement soulagé et je me demandai ce qui avait bien pu se passer pour qu’ils deviennent tout à coup raisonnables en plein milieu de leur dispute.
C’est alors que me vînt à l’esprit une métaphore avec les collines de mon enfance représentant différents niveaux de conscience…Chaque fois que nous atteignons le sommet d’une nouvelle colline, parfois après beaucoup d’effort, notre vision s’élargit et embrasse un nouvel horizon…
Exactement comme avec la conscience : lorsque nous l’élevons à un niveau supérieur, de nouvelles opportunités apparaissent et deviennent à notre portée, et nous pouvons les saisir et les réaliser sans effort.
Partant de ce point de vue, mes amis avaient tous les deux atteint la « Colline de l’Acceptation », d’où ils pouvaient VOIR les différences entre leurs croyances respectives, et ACCEPTER que ces différences soient légitimes, ET qu’ils puissent vivre en paix avec elles et l’un avec l’autre…
S’ils avaient tous les deux été sur une colline plus basse (un niveau de conscience inférieur), ils n’auraient pas pu VOIR cette notion cruciale d’Acceptation, et ils auraient probablement prolongé leur dispute jusqu’à un point de non retour pour tous les deux…
Est-ce qu’une personne ayant atteint une colline plus élevée est un meilleur être humain que quelqu’un qui est toujours dans la vallée ?
Bien sûr que non, c’est juste que cette personne a démarré sa promenade plus tôt ou bien qu’elle marche un peu plus vite que les autres.
D’un autre côté, la personne qui est au-dessus a certainement plus de responsabilités que tous les gens qui se trouvent dans les collines plus basses.
Non pas qu’elle doive les porter tous sur le dos, ou les persuader de faire l’effort à tout prix…Tout le monde sait bien que ce serait parfaitement inutile.
Après tout, pourquoi un être humain qui n’aurait jamais vu un magnifique lac de montagne de sa vie, et qui n’en aurait même aucune notion, aurait-il le désir de faire des tonnes d’effort pour en voir un ?
Aucune chance…excepté peut-être une, et une seule : que quelqu’un descendant des collines plus hautes inspire si bien cet être humain, qu’un désir intérieur de découvrir ce qu’est un lac et à quoi cela ressemble se mette à brûler en lui !
Lorsque nous descendons des collines plus hautes et que nous rencontrons quelques-uns de nos frères et soeurs humains, nous les inspirons en étant en grande forme, en ayant de la joie dans le cœur et en leur racontant de belles histoires sur ce qui se passe réellement là-haut.
Ensuite, lorsque l’un d’eux est inspiré et dit « s’il te plaît, montre-moi le chemin, je suis prêt à faire l’effort ! », nous devrions être capables d’aider cette femme ou cet homme courageux…Mais comment ?!
Et bien, la manière la plus sûre et la plus facile que j’ai découverte jusqu’à présent est de les orienter vers la CMAMM.
Car chaque personne sans exception qui a fait le chemin de la CMAMM le sait : oui, cela demande un effort constant et important car la pente est parfois raide, mais chaque fois qu’une nouvelle colline est gravie, des améliorations spectaculaires surviennent dans la vie de tous les jours…sans effort !
Cela paraît vraiment magique…et ça l’est…vous savez pourquoi ?
Car chacun et chacune de nous est un magicien ou une magicienne qui s’ignore, et chaque fois que nous terminons avec succès une nouvelle progression savamment conçue de la CMAMM, exactement comme nous avons gravi une nouvelle colline, notre propre magie se met à opérer sans effort dans notre vie.
Et un jour pas si lointain, tous les êtres humains contempleront ensemble main dans la main le magnifique lac de montagne qui scintille bien au-dessus de la « Colline de l’Acceptation ».
Soyez un exemple 😉
Avec amour,
Luc